La préoccupation majeure des emprunteurs dans le cadre d’un crédit immobilier est généralement le taux d’emprunt. Ils concentrent toute leur énergie sur la négociation du taux le plus bas mais ne s’intéressent pas du tout au coût de l’assurance du crédit.
Cette assurance non obligatoire mais exigée systématiquement pas les banques couvre le remboursement des mensualités de l’emprunt en cas d’impossibilité pour l’assuré de le faire pour cause de décès, invalidité ou incapacité temporaire de travailler.
Le coût de l’assurance emprunteur est donc inévitable et vient s’ajouter aux mensualités de remboursement de l’emprunt. On vous donne des astuces pour l’optimiser au maximum.
Le coût de l’assurance emprunteur
Le coût global de l’assurance emprunteur se calcule généralement en appliquant un taux sur le capital emprunté. Ce taux sera défini en fonction de différents critères tels que l’âge de l’assuré, son état de santé, le fait de fumer ou non, le métier exercé et les activités sportives pratiquées.
En effet, dans certains cas où l’assureur considère qu’il prend un risque particulier, une surprime peut être appliquée.
Aujourd’hui, les taux moyens d’assurance de crédit immobilier sont de :
- 0,45 % pour les emprunteurs de moins de 35 ans,
- 0,55 % pour les emprunteurs de 35 à 45 ans,
- 0,80 % pour les emprunteurs de 45 à 55 ans,
- 1,20 % pour les emprunteurs de plus de 55 ans.
Dans certains cas, le coût de l’assurance peut donc être égal aux intérêts voire le dépasser. Le coût de l’assurance peut alors être rédhibitoire pour les emprunteurs, les laissant dans l’impossibilité de finaliser l’emprunt et donc leur acquisition immobilière.
Alors que les taux d’emprunt sont historiquement bas, le coût de l’assurance n’a pas bougé depuis des années. La part de l’assurance emprunteur est donc aujourd’hui beaucoup plus importante dans le coût global de l’emprunt.
Les facteurs pouvant faire augmenter le coût de l’assurance emprunteur
Les assureurs prennent notamment en compte le profil de risque de l’assuré pour établir le taux d’assurance. Les facteurs impactant le coût de l’assurance sont :
L’état de santé de l’assuré et le risque médical.
Ce risque est évalué selon l’âge, les antécédents médicaux, les problèmes de santé et la consommation de tabac. L’assuré doit répondre à un questionnaire médical et la compagnie d’assurance a le droit de demander des examens complémentaires.
A noter que la loi Lemoine votée en Février 2022 supprime le questionnaire de santé pour les emprunts inférieurs à 200 000€ , arrivant à échéance avant le 60ème anniversaire de l’assuré. Cette mesure va permettre de rendre l’emprunt beaucoup plus accessible à certaines personnes en supprimant l’application de surprimes voire le risque de refus d’assurance pour cause médicale.
Cette loi réduit également le droit à l’oubli de 10 à 5 ans. Ainsi les personnes ayant guéri d’un cancer depuis puis de 5 ans n’ont plus l’obligation de déclarer leur cancer dans le questionnaire médical. Ils évitent ainsi l’application d’une surprime.
Le risque professionnel
L’emploi exercé par l’assuré est déterminant En effet, l’exercice de certaines professions peut être risqué et entraîner soit des exclusions de garantie soit l’application de surprimes(pompier, agent de sécurité, transporteur de fonds). L’assurance jugeant aors qu’elle prend un plus gros risque à assurer l’emprunt.
Les activités sportives
L’exercice de certaines activités sportives en tant qu’amateur ou professionnel peut être jugé comme trop à risque et également faire augmenter le coût de l’assurance. C’est important de le préciser quand on recherche une assurance. En effet, si votre activité fait partie des exclusions de garantie et qu’il vous arrive quelque chose lors de son exercice, l’assurance ne fonctionnera pas et vous devrez assurer le remboursement des mensualités vous-même. Ce qui peut vous mettre en grave difficulté financière ainsi que votre famille.
La couverture choisie
Si certaines garanties telles que le décès, la Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) et l’Invalidité Permanente sont obligatoires, il existe certaines garanties facultatives telles que la Garantie Perte d’emploi, l’Invalidité Temporaire Totale (ITT) ou l’Invalidité temporaire partielle (ITP). Souscrire ces garanties supplémentaires augmentera forcément le coût de l’assurance de même que le rachat d’exclusions pour être mieux couvert.
Les conseils pour réduire le coût de l’assurance de prêt.
Il existe plusieurs moyens de réduire l’impact de l’assurance emprunteur sur le coût global de l’emprunt ou sur les mensualités.
Faire une délégation d’assurance et souscrire un contrat autre que celui de sa banque
C’est le meilleur conseil qu’on peut donner à quelqu’un qui souhaite réduire le coût de son assurance emprunteur, surtout s’il a souscrit le contrat de sa banque.
Très souvent, l’emprunteur choisit l’assurance de prêt proposée par sa banque. C’est le cas de 80% des emprunteurs en France. Les raisons? Facilité, rapidité, aucune démarche supplémentaire et parfois pression du banquier qui conditionne un taux d’emprunt intéressant à la prise de l’assurance de la banque.
Heureusement aujourd’hui, il est possible de changer d’assurance emprunteur soit dans les 12 mois suivant la signature du contrat, soit à la date anniversaire de celui-ci. Bientôt, il sera même possible de changer d’assurance emprunteur à tout moment avec la mise en application de la loi Lemoine, votée en Février 2022. Seule contrainte ? Respecter les garanties minimales exigées par la banque qui délivre le prêt.
Il existe de nombreuses compagnies d’assurance proposant des contrats beaucoup plus avantageux que les contrats groupe des banques avec le même niveau de couverture. Vous pouvez alors soit faire des simulations sur un comparateur d’assurance en ligne soit faire appel à un courtier spécialisé.
Faire appel à un courtier en assurance de prêt
Recourir à un professionnel de l’assurance emprunteur est indispensable pour trouver le contrat le plus adapté au meilleur taux. Sa connaissance approfondie du marché des assurances conjuguée à la connaissance de votre situation personnelle et professionnelle vous assurera de souscrire le contrat le plus optimisé en matière de coût et de couverture.
Au delà de vous faire gagner de l’argent en trouvant le taux le plus avantageux, il vous fait gagner un temps précieux dans la recherche d’un contrat et les démarches de souscription et de résiliation.
Comparer les primes sur capital initial et les primes sur capital restant dû sur une durée plus courte que la durée totale de l’emprunt.
Les tarifs des contrats d’assurance de prêt peuvent être exprimés soit sur le capital initial (CI), soit sur le capital restant dû (CRD).
- Quand la prime est exprimée sur le capital initial, montant qui ne varie pas dans le temps, alors elle est constante sur toute la durée du prêt.
- Quand la prime est exprimée sur le capital restant dû, elle va alors varier en fonction de l’évolution du capital restant dû, qui décroît au fur et à mesure que le prêt se rembourse. Dans ce cas, la prime variera également selon l’âge de l’assuré.
Si on sait d’avance qu’on revendra son bien et qu’on soldera l’emprunt avant la fin de l’emprunt , cela peut être intéressant de comparer les échéanciers de primes d’assurance pour ne prendre en compte que les premières années. Seules les primes de ces premières années sont intéressantes à regarder puisque que le contrat s’arrêtera ensuite. Il peut y avoir des différences notables entre les échéanciers de primes sur ces premières années selon que la prime est constante ou variable.
Chez La Salamandre Assurances, nous pouvons vous accompagner dans la recherche et le choix du contrat d’assurance emprunteur le plus adapté, au meilleur taux, pour faire baisser le poids de l’assurance dans votre crédit immobilier. Contactez-nous pour en discuter.